Hyper connectivité, temps réel, smart City, véhicules automatisés… Voici la vision du Directeur Général de SOLOSAR, Patrick ASIMUS, sur ces sujets passionnants !

Depuis de nombreuses années, SOLOSAR participe à la formation des jeunes de tout bord au sein de ses équipes. Dans le cadre d’un sujet lié à la « transformation digitale et le monde des entreprises », un de nos alternants a interviewé la direction de SOLOSAR en Juillet 2022 afin de connaître les impacts de cette transformation sur le monde de l’entreprise. Apparue dès les années 1970 et boostée par la pandémie de Covid-19, la transformation digitale impacte les activités, les modes de communication, les attentes et habitudes des clients, les méthodes marketing d’une entreprise.

 

Hyper connectivité, temps réel, smart City, véhicules automatisés… Voici la vision du Directeur Général de SOLOSAR, Patrick ASIMUS, sur ces sujets passionnants.

 

Patrick Asimus, quelles sont les actions concrètes menées dans votre PME liées à la transformation digitale de vos activités ? 

« Nos actions sont déployées depuis 3 ans sur plusieurs axes, le premier étant la mise en place d’un ERP, un progiciel de gestion des processus de l’entreprise, qui va nous permettre une gestion plus rigoureuse et globale, un meilleur suivi de la clientèle, une optimisation de la production et un meilleur suivi commercial pour nos Business Developer. Le deuxième axe porte sur un plan purement commercial. La manière de travailler de nos Business Developers à complètement été révolutionnée depuis la crise du covid, car d’autres habitudes marginales par le passé sont désormais ancrées chez nos clients et notamment la visioconférence. Elle permet de qualifier en amont, de manière plus fine, un prospect et d’identifier plus directement des projets concrets. Toujours dans le volet commercial, l’usage du réseau social LinkedIn nous a apporté un outil de prospection sans limite et immédiat doublé d’un nouveau vecteur de communication.

Le marketing de l’entreprise a été révolutionné grâce à un nouveau back office de notre site web nous donnant accès à du référencement poussé et abouti, générant en moyenne une dizaine de leads par jour.

De plus, nous constatons depuis 3 ans une forte demande de digitalisation de nos produits comme des capteurs de chocs positionnés sur les glissières qui vont permettre de donner des informations en temps réel sur l’endroit et la nature du choc subi.

Dans notre activité de mobilier urbain, nous évoluons désormais dans le cadre des Smart Cities (Villes intelligentes de demain) pour lesquelles nous développons des mobiliers urbains intelligents et écoresponsables, équipés d’outils de communication et de capteurs qui vont permettre aux gestionnaires de cette Smart City, d’avoir en temps réel des informations précises, localisées et fiables. Par exemple, notre mobilier sera doté de capteurs pour mesurer la température ambiante, pour la détection du gel ou au contraire de températures élevées afin de créer des points de fraîcheur par brumisation, des bornes Wi-Fi et Bluetooth pour les usagers, des capteurs crépusculaires pour déclencher l’éclairage public à la demande, de manière à rendre le mobilier plus intelligent et durable afin de permettre au client de gérer de manière plus efficace et autonome son parc de mobilier urbain. Une nouvelle gamme liée à l’équipement connecté pour les collectivités est en gestation chez SOLOSAR et verra le jour courant 2023. Elle s’appellera SOLOCONNECT™.

Enfin, notre revêtement hautement rétroréfléchissant applicable sur tout type de glissières de sécurité ULTRAGUARD™ peut être utilisé pour la communication entre les lidars des véhicules automatisés et les glissières de sécurité qui sont rendues ainsi plus lisibles et visibles en toute circonstance et notamment de nuit et par mauvais temps. Nous réfléchissons à intégrer un cluster sur la mobilité pour nous entourer de spécialistes du sujet.

 

Avez-vous rencontré, et j’imagine que oui, des difficultés lors de la mise en place de cette transformation digitale ? 

« Evidemment, la première étant la difficulté financière car ces déploiements sont coûteux. Pour ce faire, nous sommes accompagnés par la région Grand Est et surtout la Banque Publique d’Investissement, la BPI, mise en place par le gouvernement afin d’aider les PME dans le processus de digitalisation. Ces levées de fonds sont essentielles à notre croissance.

La deuxième est d’ordre plus humaine car certains collaborateurs n’ont pas évolué au cours de leur carrière dans ce monde hyper digitalisé et ont un besoin accru d’informations et de formations. La demande est importante et l’envie est là.

La troisième difficulté est la vitesse à laquelle tout évolue. Les outils que l’on emploie en 2022 ne seront peut-être plus adaptés dans quelques années du fait l’avancée technologique fulgurante que nous connaissons. Nous sommes donc très vigilants quant aux choix de produits, de logiciels et de concepts intégrés qui se doivent d’être pérennes pour notre entreprise. »

 

Serait-il envisageable pour vous, de remplacer une partie de votre personnel par des machines/robots dans un futur proche ? 

« En aucun cas, parce qu’aucune machine n’emmagasinera aussi bien et aussi vite le savoir-faire technique et commercial de nos collaborateurs. La machine comme l’être humain peut tomber en panne, mais le contact humain et le savoir-faire, selon moi, vont au-delà de la technologie et primeront toujours sur un monde totalement virtuel. »

 

On entend beaucoup parler du Métavers ces derniers temps, vous voyez-vous exercer une activité comme la vôtre dans ce monde virtuel ?

« Nous observons attentivement ce qui se passe dans le Métavers tout en nous posant la question de savoir comment nous pourrions nous intégrer dans ce potentiel nouveau business model dans ce monde virtuel naissant. Pour résumer, nous observons attentivement ce qu’il s’y passe sans être acteur pour le moment. » -

 

Pensez-vous que la transformation digitale peut jouer un rôle positif dans l’avenir des entreprises ou au contraire, se révéler comme étant un obstacle majeur ? 

« Evidemment, il y a du bon et du mauvais dans cette digitalisation et aller contre cette révolution est tout bonnement impossible pour un chef d’entreprise, parce que les outils utilisés et le monde globalisé dans lequel nous évoluons demandent cela. Ce serait même une erreur que l’on peut qualifier de grave. Nous travaillons par exemple, avec des clients du Moyen-Orient, dont les attentes en la matière sont prépondérantes. Cependant, il ne faut pas devenir esclave de cette digitalisation, il faut pouvoir la maîtriser à tout moment et à tous les niveaux de l’entreprise. »